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Où sont passés les enfants dans les rues de nos villes ?

 Où sont passés les enfants dans les rues de nos villes ?

"Où sont passés les enfants ? Dans les rues de nos villes, combien en croise-t-on, cartables sur le dos, et rentrant de l’école ?" 

Merci Vanessa Delevoye pour ces choix éditoriaux humanistes et tourner vers des lendemains toujours plus inclusifs.

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Clément Rivière, maître de conférences en sociologie à l’Université de Lille, s’est penché sur la façon dont les parents du début du 21ème siècle encadrent les pratiques de leurs enfants dans l’espace Public. Un sujet de recherche aussi original que passionnant à découvrir d'urgence sur Urbis le Mag !

Permettons nous d'ajouter ce constat : Notre environnement urbain reste essentiellement aménagé selon une perspective, des expériences et des perceptions d’adultes. Les besoins des enfants et des jeunes sont rarement pris en compte. Les villes n’offrent par ailleurs plus beaucoup d’espaces libres – petites rues, cours, places ou jardins – où les enfants puissent jouer et se dépenser.

Comment inciter les professionnels impliqués dans les projets à se confronter à une « perspective d’enfant » ?
Quelques principes pour un développement urbain adapté aux enfants :
- Des espaces adaptés aux enfants qui répondent à leur besoin essentiel de pouvoir se dépenser physiquement en toute liberté.
- Des espaces adaptés aménagés avec un souci de variété, de flexibilité et d’évolutivité.
- Des espaces adaptés leur offrant un contact direct avec la nature – espaces de jeux, revêtements, matériaux utilisés.
- Un réseau de cheminements adapté aux enfants qui tient compte de leurs besoins de pouvoir se déplacer seuls en toute sécurité.
- Des espaces adaptés régulièrement entretenus permettant aux enfants d’y jouer en toute insouciance.
- Des espaces adaptés conçus en collaboration avec les enfants.

 

 

 

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Où sont passés les enfants ? Dans les rues de nos villes, combien en croise-t-on, cartables sur le dos, et rentrant de l’école ? Combien sont-ils à avoir l’autorisation parentale de jouer dans la rue ? De faire quelques courses dans un magasin proche de leur domicile ? Bien peu. Et même, de moins en moins. Clément Rivière, maître de conférences en sociologie à l’université de Lille, s’est penché sur la façon dont les parents du début du 21ème siècle encadrent les pratiques de leurs enfants dans l’espace public. Récemment publié aux Presses universitaires de Lyon, son travail met en lumière les mécanismes à l’œuvre dans la fabrication des « enfants d’intérieur ». De quoi donner à réfléchir aux urbanistes et plus largement, à tous ceux qui travaillent à la conception et à l’aménagement d’espaces publics pour tous.

Enfances parisiennes vs enfances milanaises

Clément Rivière a enquêté dans deux quartiers abritant une population hétérogène d’un point de vue social et culturel : une partie du 19ème arrondissement à Paris et un quartier de Milan, en Italie ; son but étant d’interroger un effet éventuel du contexte national et métropolitain sur les pratiques éducatives des parents.

A Milan.


- Il est fréquent que les parents habitent dans un quartier où vivent aussi d’autres membres de leur famille. Les grands-parents viennent souvent chercher les enfants à la sortie de l’école.
- Le rôle de l’église dans l’organisation des activités des enfants est majeur : les centres aérés catholiques, ouverts à tous et peu chers, constituent des centres de sociabilité importants pour les familles.
- Aux yeux des parents, la figure du danger est incarnée par des hommes seuls et émigrés.

A Paris.


- La compétition scolaire fait rage, et les stratégies élaborées pour aller dans les meilleures écoles sont très élaborées. Ce système scolaire élitiste accentue la différenciation des usages de la ville entre classes aisés et classes populaire. Ainsi, les enfants des classes aisées vont-ils avoir tendance à sortir de leur quartier pour aller au collège. Les enfants des classes populaires, eux, fréquentent les établissements du quartier et se constituent bien plus souvent une vie à cette seule échelle.

- La figure du danger est incarnée par de jeunes hommes des milieux populaires.

Les points communs majeurs :

- Les souvenirs des parents d’avoir eu une enfance plus autonome.
- Les différences de comportements des parents envers leur fille ou leurs fils.
- Les différences liées aux milieux sociaux des parents.

Pistes d'action à l'attention des urbanistes

Utiliser les parties communes des immeubles, les cours et les îlots protégés du trafic automobile pour les jeux des enfants. Ces espaces intermédiaires entre le domicile et la rue sont idéaux pour commencer son autonomie, côtoyer d’autres enfants…
Engager un travail de réappropriation des trottoirs pour y favoriser les jeux des enfants.
Multiplier les rues aux enfants et les rues scolaires (fermeture matin et soir des rues où se trouvent des établissements scolaires). Peu importe la forme, ce qui intéressant, c’est de reprendre du terrain sur l’automobile et de rendre l’espace public aux enfants.
Préserver et favoriser la présence de commerces en ville. Clément Rivière l’a observé à Paris comme à Milan : les commerçants sont considérés comme des recours pour les parents. Ces derniers donnent pour consigne à leurs enfants d’aller se réfugier dans un commerce en cas de problème. 

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