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JO 2024 : comment les villes françaises veulent vous faire faire du sport dans la rue

 JO 2024 : comment les villes françaises veulent vous faire faire du sport dans la rue

Par Valerie Landrieu
Publié le 30 juin 2021 Dans Les Échos 

Encourager l'activité physique dans la vie quotidienne avec des aménagements innovants des espaces publics et les bâtiments, telle est l'ambition du « design actif ». ​La formule a déjà fait ses preuves à New-York, où dès 2005, les services municipaux de santé se sont associés avec les architectes pour lancer une réflexion sur la pratique des espaces urbains et architecturaux, avec l'objectif de prévenir les maladies cardiovasculaires.

 

Le design actif interprété par le collectif d'artistes danois Superflex, à Copenhague. (Oliver Foerstner/Shutterstock)
Le design actif interprété par le collectif d'artistes danois Superflex, à Copenhague. (Oliver Foerstner/Shutterstock)
 

Cinq ans plus tard, s'ensuivait la publication d'un guide - l'Active Design Guidelines - qui indiquait la voie à suivre pour créer des quartiers, des rues, des espaces extérieurs et intérieurs encourageant la marche, le transport et les loisirs « actifs ». Penser « design actif », c'est par exemple repenser la question des parcours - souvent à partir des écoles -, prendre un escalier attractif en l'ouvrant sur le flux naturel du public, avec de la lumière et une fresque, recourir au «nudge » , ces petites astuces qui influence le comportement de l'usager. Concrètement, il s'agit par exemple d'afficher sur chaque marche le nombre de calories dépensées, dessiner des marelles dans l'espace public.

Rues scolaires

Le concept est encore jeune en France, mais il devrait être déployé dans plus de 200 villes moyennes de l'Hexagone par le biais d'un programme de l'Agence nationale de la cohésion des territoires avec le Comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.


Bourges veut aménager une déambulation douce de 4 kilomètres autour d'une base de loisirs, avant de songer à son centre-ville. Lyon a dernièrement lancé un énorme appel d'offres - les dossiers sont en cours. Pau mène une démarche sur l'adaptation de la ville au vieillissement et réfléchit à créer des haltes régulières avec des bancs pour inciter les personnes âgées à sortir.

Lille expérimente depuis quelques années, les « rues scolaires ». Dix voies, pour quinze écoles, sont ainsi fermées à la circulation de manière temporaire, pour encourager les mobilités douces et le jeu au-delà des cours de récréation et des aires dédiées. « A l'exception de l'accompagnement humain, le dispositif ne coûte quasiment rien - à peu près 8.000 euros pour une barrière, et il est plébiscité » fait valoir Charlotte Brun, conseiller de la Métropole européenne de Lille.

Valérie Landrieu

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