Le Design Actif est-il un enjeu de santé publique ?
Le design actuel de nos villes favorise le ‘’moindre-effort’’. Pourquoi le DesignActif est-il un enjeu de santé publique ?
L’objectif est de structurer la ville de façon à encourager l’activité physique, par exemple, en ne mettant pas en valeur les escaliers mécaniques ou les ascenseurs. L’idée est donc d’améliorer la santé des personnes au quotidien, en valorisant la #marche ou le vélo plutôt que la voiture.
Le designactif pour tous et en tous lieux combine transports, loisirs, bâtiments, accès à l’alimentation. Un vrai enjeu d’inclusivité !
Un territoire actif qui réduit la sédentarité par des espaces dédiés aux activités, par un changement des habitudes de mobilité, par l’embellissement de la ville. Par exemple avec des fontaines à eau, des parcours piétons ombragés...
La crise sanitaire et le confinement ont permis de re-découvrir leur ville, de faire de l’activité physique en intérieur et en extérieur, de maintenir et tisser des relations sociales fortes avec leur famille, leurs amis et leurs voisins. [Source ]
DESIGN ACTIF, MOINS DE SÉDENTARITÉ POUR UNE MEILLEURE SANTÉ
[Source Article : https://villeagiledurable.com/le-mag/design-actif-moins-de-sedentarite-pour-une-meilleure-sante/ ]
Comment la fabrique de la ville peut-elle promouvoir l’activité physique au quotidien ?
Alors que les villes s’organisent pour améliorer le confort des habitants, le design actif veut améliorer la santé des personnes en les faisant bouger. S’opposant au « moindre effort » et à la sédentarité, ce modèle d’urbanisme met en avant les différents modes de vie « actifs ». A l’échelle du quartier et de la ville, ce design tactique vise à promouvoir l’usage de la marche et du vélo plutôt que celui de la voiture. A l’échelle du bâtiment, l’idée est de réduire au maximum l’usage des escaliers mécaniques et des ascenseurs au profit des escaliers.
Superkilen park - Copenhague |
CONFORT ADDICT, DESIGN ACTIF : VERS UNE VILLE QUI BOUGE ?
VERS UN URBANISME EN MOUVEMENT
Alors que nos habitudes sont souvent dictées par l’idée de confort et “du moindre effort”, l’idée du Design Actif soutient le contraire. Cette approche nous pousse à rompre avec la sédentarité. Parcourir les traditionnelles 10 minutes de marche entre la sortie du transport en commun et le lieu de travail ou le domicile n’est plus suffisant !
Ce modèle d’urbanisme consiste à améliorer la santé par la forme et la structure de la ville, à toutes les échelles, par des moyens particuliers dits “actifs”. Un design est ainsi qualifié « d’actif » quand il contribue à faire bouger les habitants des villes sans qu’ils ne s’en rendent compte, presque sans effort. A l’échelle du quartier et le la ville, ce design tactique vise à promouvoir l’usage de la marche et du vélo plutôt que celui de la voiture. A l’échelle du bâtiment, l’idée est de réduire au maximum l’usage des escaliers mécaniques et des ascenseurs au profit des escaliers. C’est un urbanisme de mouvement pour tous.
“Le design actif permet de redéfinir le partage de la rue et des espaces dans les bâtiments, et de créer des interfaces favorables au déplacement actif, afin d’encourager les citoyens à bouger naturellement dans leur parcours quotidien et à améliorer la chaîne des déplacements en ville.” Vanessa Normand, directrice générale adjointe de Vivre en ville [Source]
LE DESIGN ACTIF POUR TOUS ET PARTOUT
Le design actif est une technique multidimensionnelle. Il agit à la fois sur les transports, les loisirs, les bâtiments mais aussi sur la question de l’accès à l’alimentation. Tous ces enjeux sont à concevoir comme un ensemble de défis à traiter ensemble, et surtout dans une perspective d’inclusivité, pour un design actif pour tous.
Pour aller plus loin : BOUGER PLUS POUR VIVRE MIEUX : L’ACTIVE DESIGN GUIDELINES DE LA VILLE DE NEW YORK
Cela peut être fait à différentes échelles. Un grand projet au niveau de la métropole ou de l’agglomération peut répondre aux principes de design actif tout comme un aménagement au niveau d’un quartier ou d’une rue. Il s’agit de réaliser une acupuncture du territoire pour créer des dynamiques favorisant l’essor des activités actives. Il est aussi possible de se servir des événements sportifs pour catalyser le développement du design actif. C’est l’objectif de la mairie de Paris et de la SOLIDEO qui veut se servir des Jeux Olympiques de 2024 pour créer un élan d’activité dans la capitale française.
Particulièrement concernée par les effets négatifs de la sédentarité et de l’obésité sur la santé de ses habitants, la ville de New York héberge par exemple le centerforactivedesign.org. Ce dernier est un institut de référence dédié à la recherche sur ces questions, qui s’intéresse aux différentes stratégies de design actif à mettre en place pour que le modèle soit aménageable partout et surtout pour tous.
LA VILLE PASSÉE AU FILTRE DU DESIGN ACTIF
Des moyens simples et efficaces pour le territoire actif du futur
Des techniques simples permettent d’atteindre ces objectifs. Offrir un plus grand espace dédié aux activités actives est un moyen de réduire la sédentarité des personnes. Il est possible dans ce cadre d’agrandir les chemins, les pistes ou les escaliers, voire de réduire l’espace des axes principaux pour ce genre d’usages.
Pour aller plus loin : QUAND LE VÉLO S’INVITE DANS LE SERVICE DE LIVRAISON, RENCONTRE AVEC LA COOPÉRATIVE « LES COURSIERS NANTAIS »
Pour un territoire beau et partagé
Il est aussi possible d’agir sur la représentation et l’usage de l’environnement. Réduire la vitesse des modes de déplacement “sédentaire” – voiture, ascenseur, etc – peut inciter à changer de mode de mobilité. Il s’agit ensuite de créer un cadre agréable pour les pratiques actives. Aménager une signalétique incitative ou des « nudges » permet par exemple de promouvoir ce type d’activité. Éveiller l’intérêt de l’usager est donc indispensable pour un design actif réussi. Embellir la ville, la verdir, la rendre interactive, installer des infrastructures appréciables et utiles – street work out, bancs, toilettes, fontaines à eau, abris à vélo, etc – sont autant de moyens d’encourager les personnes à devenir actives dans leur quotidien.
Pour aller plus loin : ESPACES URBAINS, ESPACES PUBLICS : LIEUX DE VIE DE TOUS LES POSSIBLES
“Si l’escalier est beau et constitue l’élément architectonique le plus fort, j’oublie l’ascenseur.”
Tangui Le Dantec, architecte, co-auteur de Bien vivre la ville, vers un urbanisme favorable à la santé [Source]
Exemple : Catalogue “Initiatives de design actif montréalaises inspirantes” présentée lors des Journées du design actif
Lors des Journées du design actif en 2016 à Montréal, plusieurs projets et programmes de la métropole canadienne sur le sujet ont été présentés. Ces derniers sont référencés selon 12 thématiques, allant de l’art au développement durable en passant par l’intervention tactique ou différents types d’aménagement.
L’aménagement de la rue de Dijon est un bon exemple de design actif mêlant la participation citoyenne au projet. Il s’agit de rendre une rue plus agréable pour accueillir les piétons mais aussi créer un espace appropriable et modulable par les usagers. L’objectif est que cette artère devienne un lieu de rencontre animé.
Le catalogue complet ici
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